Dogman, ou l’apologie de la force de la vulnérabilité

Note : il y aura un peu de spoil

Note au lecteur : Ce film est terminé depuis maintenant 5h. Regardez comme il me parle encore, que j’ai dû me relever car je n’arrivais pas à calmer mes pensées qui voulaient que je les couche sur papier (j’ai fini d’écrire, il est maintenant 2h42, commencé à 00h36). Alors, les voici. Je me permets de prendre le temps de vous écrire comme je n’en ai plus pris le temps, manquant de temps, avec toute l’effervescence de créations pour mon entreprise !

Dogman, Caleb Landry Jones, Luc Besson

Une symphonie

Dogman, le dernier film de Luc Besson est un chef-d’œuvre selon moi. Il m’a bouleversée. C’est un film sculpté à la manière d’une symphonie. Chaque segment est calculé. L’interprétation, le jeu d’acteur, la musique, les images, les personnages, la psychologie… tout est d’une justesse à couper le souffle.

Mon être entier a vibré. Moi qui aimais déjà Edith Piaf, la manière dont le film a été monté, j’ai vécu une de mes chansons favorites, comme pour la première fois ! Déchirant et jouissif !

Beauté, horreur, douleur, justice, violence, et bonté se mêlent dans ce film dont la bande annonce me faisait craindre à de la violence gratuite. Or, ce ne fut pas le cas, ou pas tout à fait… (Je ne spoilerai pas).

Cce film est pour ceux qui aiment la tendresse, les sensations fortes, les chiens… Ah, ces petites bêtes de toutes formes… Dans ce film, vous en verrez vraiment de toutes sortes et vous les aimerez encore plus !

La force où on ne l’y attend pas

Ce film est une apologie de l’amour. Un coup de projecteur sur la misère humaine de ceux qui se résignent au mal et au monde de la peur. Et met en lumière ceux qui se tourne malgré tout vers l’amour, et ne choisissent de nourrir que cela. (Ceux qui sont dans mon programme de Coaching en Vrai-Être apprécieront cette autre référence à cette vision que j’ai du monde : entre perspective de peur et perspective d’amour.)

Ici, il est clair que Luc Besson a trouvé une nouvelle manière de mettre en avant la force d’individus, en apparence, faibles. On est habitué à voir des personnages féminins forts dans ses films. Ici, il n’y en a que 2 femmes en second rôle. Mais je crois que le féminin au premier plan a de quoi déstabiliser et n’est pas où on l’attendrait. Je crois que le féminin se trouve dans cet homme principal : ce grand homme, tout abimé, handicapé, qui se déguise. Mais ce petit homme est grand dans ses actes, toujours juste envers les autres, toujours à donner le bénéfice du doute. Il me fait penser au « fou » de la philosophie Zen qui continue de faire confiance malgré toute son expérience :

Vous le trompez, et il vous fait confiance ; et vous le trompez à nouveau, et il vous fait confiance ; et vous le trompez à nouveau, et il vous fait confiance. Alors vous direz qu’il est un fou ou bête, qu’il n’apprend pas. Sa confiance est grande ; sa confiance est si pure que personne ne peut la corrompre…

Qui est le fou ? Celui qui donne sa confiance ou celui qui piétine ce cadeau d’Amour ?

Pour moi, c’est son authenticité qui fait sa force. Oui, il est déçu, et de multiples fois.  Oui, il interprète mal parfois les langages de l’amour des autres, je pense notamment à la femme de sa vie : l’actrice, de laquelle il lit les signaux sous le prisme de ses peurs sans s’accorder la grâce…

Le libre-arbitre : notre chance

Mais non, il ne renonce jamais, ou alors, il se laisse porter par la vie, le destin, ou l’Univers, car c’est bien cela qui le sauvera à de multiples reprises : sa foi en son chemin, sans même savoir lequel est-ce exactement. Mais le savons-nous jamais vraiment totalement ? Ou bien tentons-nous, chaque jour de voir comment on peut être vrai et servir à la vie ?! Il se laisse vivre, il est persévérant, il ne renonce jamais vraiment, et malgré les horreurs, il se relève (ceux qui auront vu le film comprendrons d’autant mieux l’importance du choix de ce mot). Et oui, c’est donc un grand homme, une personne droite, juste, au grand cœur, pur. Et un humain, imparfait donc, et qui tente chaque fois d’avancer.

Il fait face à chaque challenge, un par un, relevant les défis comme il peut. Il a des regrets, mais il nous prouve une chose : aucune action n’est bonne ou mauvaise, car toute décision mène à une série de réactions en chaîne qui apporte ses propres leçons. En tout et pour tout, jusqu’au bout, il utilise le libre-arbitre (dès qu’il réalise qu’il l’a).

Être un miroir : les dangers encourus

Mais dès l’enfance, son cœur ne trompe pas… Mais que faire lorsque l’entourage y est allergique et est trop faible pour oser ouvrir la porte de ce lâcher de contrôle que représente l’amour ?! Alors, son entourage ne supportant pas ce miroir qu’il est : cette pureté infame…

Il est sali tant que possible afin de tenter de le réduire, le faire disparaître… Mais ce n’est jamais assez, car plus il est sale, plus il est beau ! Plus il aime ce qu’il aime. Et ce qu’il aime sera pour toujours avec lui : UN. La parfaite harmonie, l’union télépathique, empathique, amour pur, sans condition.

dog, Caleb Landry Jones, chien, Dogman

« Le chien n’a qu’un seul défaut : aimer l’homme. »

Est-ce que le chien est, à l’image du fou, un modèle ?

Le personnage de Douglas est aussi juste en homme que lorsqu’il interprète une femme. Ce que j’adore, c’est qu’il n’y a aucun jugement. On peut s’habiller en femme tout en restant homme pleinement. Selon moi, il est un « vrai » homme, parce qu’il accueille toutes ses parts et donc sa part féminine ! N’est pas moins homme un homme sensible, au contraire. Un homme qui est dans l’accueil, artiste, à l’écoute est beaucoup plus sexy à mes yeux ! Et bien moins dangereux qu’un homme qui ne s’assume pas entièrement car se cacher crée du ressentiment et risque directement de générer de la colère et donc de la violence, si exprimée en dehors, dangereuse pour l’entourage, et si gardée au dedans, provoquer les désastres qui entraînent de graves maladies…

Avis à tous : le chemin le plus simple est le Vrai-Être, ce n’est pas forcément le plus facile car il requiert de faire face aux peurs mais tellement plus vivant, tellement plus gratifiant et infiniment riche ! 🚀

Vive le beau, vive la vie !

Si vous avez aimé me lire, j’ai publié d’autres pensées sur d’autres œuvres sur mon blog. N’hésitez pas à me partager vos pensées en commentaire !

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